Accéder au contenu principal
UNIVERSITÉ DE THIÈS
Plus de la moitié des nouveaux bacheliers en errance


Ce n’est pas encore le bout de tunnel pour plus de la moitié des nouveaux bacheliers devant être orientés à l’Université de Thiès. Seuls 1 400 d’entre eux ont déjà été orientés sur les 3 000 que l’institution devrait à terme accueillir pour l’année académique en cours, a indiqué ce mercredi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. «Nous allons orienter autour de 3000 bacheliers. Nous en avons déjà orienté 1400», a notamment dit Cheikh Oumar Anne ; insistant sur le fait que 4, 6 milliards de francs CFA avaient été libérés par le gouvernement, en termes de mesures d’accompagnement pour l’orientation de ces nouveaux bacheliers. Le ministre a, en outre, déclaré que l’Etat du Sénégal a injecté 2, 9 milliards de francs Cfa dans l’achèvement des chantiers de l’Université de Thiès afin de les réceptionner d’ici à fin mars 2020, rapporte l’Agence de presse sénégalaise.
Des propos visant à rassurer les occupants naturels de ce temple du savoir qui n’ont, toutefois, pas suffit pour calmer l’inquiétude des étudiants de la cité du rail quant aux capacités de l’Université de Thiès à recevoir 3.000 étudiants, en l’état actuel. Président de la conférence des étudiants de l’Université de Thiès, Abdoul Aziz Ndiaye a jugé assez long le délai de fin mars annoncé par le ministre pour la réception des chantiers en cours, dès lors que les nouveaux bacheliers seront déjà sur place avant cette échéance. «Avec 5.000 étudiants, nous avions déjà des problèmes, ce sera très difficile de recevoir encore plus de la moitié» de cet effectif, a-t-il dit. Il a précisé que les étudiants de Thiès accueilleraient «les bras ouverts» leurs «jeunes frères» si les mesures d’accompagnement annoncées par le ministre sont mises en œuvre. Avec la dispersion des sites de l’université, les étudiants de Thiès font face à un problème de mobilité, a dit Abdoul Aziz Ndiaye. La bibliothèque universitaire, avec ses «20 places», peine, selon lui, à recevoir les étudiants pendant la période des révisions. S’y ajoutent entre autres problèmes la restauration, avec les repreneurs qui, a-t-il dit, menacent «d’ici la fin de la semaine», de fermer les restaurants universitaires. Il a alerté sur tout risque de répétition de la situation de l’année dernière, où les étudiants avaient été, un moment, privés d’alimentation, à cause d’une dette que l’Etat devait aux repreneurs.

Les chantiers en cours 

A l’Université de Thiès, il est prévu de construire des chapiteaux, de réceptionner quelques bâtiments du PGEF SUP, projet en charge des chantiers, «avec, s’il le faut une réadaptation du projet comme c’est le cas avec les amphithéâtres, pour mettre les étudiants dans de bonnes conditions» de travail. L’Institut universitaire de technologie (IUT) qui devra passer de 240 à 350 étudiants, bouclait hier mercredi un séminaire de validation de nouvelles filières de formation, selon son directeur Mamadou Babacar Ndiaye. Quant à l’UFR Santé, qui est passé de trois à 30 salles, elle devra recevoir 130 nouveaux pensionnaires, selon le ministre. Il a assuré que les nouveaux bâtiments de l’UFR santé seront réceptionnés dans une semaine et au plus tard dans 15 jours. L’UFR Sciences de l’ingénieur (SI), très à l’étroit, devra «plus que doubler» son effectif actuel, de 300 étudiants, lorsqu’il rejoindra ses nouveaux locaux, a indiqué le ministre à son vice-directeur Makhaly Bâ, en visitant la maison en location qu’elle occupe à la Cité Malick Sy.

Abdoulaye SIDY


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J