Accéder au contenu principal

CONGRES MOUVEMENTE

Le SUTSAS s’administre une cure de jeunesse  

«Le nouveau Bureau exécutif national (BEN) issu du 9ème Congrès ordinaire du SUTSAS, a été légalement et démocratiquement élu avec un maillage territoire national». Telle est la précision apportée à l’opinion, jeudi, par le Secrétaire général reconduit, Mballo DIA THIAM et ses camarades élus pour présider aux destinées dudit syndicat. Ces derniers seraient la cible d’une campagne de «diabolisation», de «dénigrement» et de «désinformation» de la part de leurs camarades frustrés.  


Après la contestation qui a suivi l’élection du nouveau Bureau exécutif national (BEN) du Syndicat autonome des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) à l’issue de son 9ème congrès ordinaire tenu les 2 et 3 novembre dernier à Dakar, le Secrétaire général Mballo DIA THIAM, réélu et ses camarades ont fait face à la presse, jeudi à Dakar, pour apporter à l’opinion brouillée un certain nombre de clarifications de nature à démonter la légitimité de la toute nouvelle instance syndicale. «Le Congrès, de même que l’élection du SUTSAS n’ont été entachés d’aucune irrégularité», s’est d’emblée défendu Ali NABEDE, Secrétaire national chargé de la communication. Revenant sur le déroulé du vote, il fait noter : «A la suite de la vérification des mandats par les commissaires de l’UNSAS, Papa Birama DIALLO et Ibrahima MANE, respectivement Président et Assesseur de la centrale syndicale, le Comité Exécutif National (CEN) devant élire le nouveau BEN, après l’appel nominatif de tous les délégués, compte 155 membres devant voter. Au moment de passer au vote, les secrétaires généraux de la sous-section de l’EPS de Pikine et la section  de l’Hôpital Aristide Le Dantec ont voulu remettre en cause le processus. Après avoir écouté toutes les parties prenantes, le président et son accesseur ont souverainement poursuivi l’opération électorale. C’est ainsi que les deux candidats déclarés, Mballo Dia THIAM et Pape Mor NDIAYE se sont présentés devant les congressistes pour briguer leurs suffrages. Au décompte des voix, Mballo Dia THIAM a obtenu 111 sur 155 voix, soit 71, 61% des électeurs. Constatant la razzia, Pape Mor NDIAYE n’a trouvé comme parade que d’évacuer les lieux avec ses 39 délégués souteneurs dont 27 délégués de la région de Thiès, 10 de Matam et O2 de Dakar (1 de l’hôpital de Pikine et 1 de l’hôpital le Dantec). A la suite de quoi, les opérations se sont poursuivies et un bureau de 45 membres a été élu». 
Par ailleurs, signale Ali NABEDE, les six secrétaires généraux régionaux non élus sont devenus  d’office des membres es-qualité conformément aux textes du SUTSAS, ce qui donne un BEN de 51 membres.
Les contestataires du nouveau BEN auraient fait une sortie médiatique pour décrier la reconduction de Mballo DIA THIAM en invoquant son âge à la retraite ; tout en réclamant le rajeunissement du syndicat.
Le BEN rajeuni à 90 %
Le Secrétaire général reconduit, qui a personnellement tenu à apporter la réponse à cette interpellation, martèle que «c’est un argument qui ne tient pas». Contre-argument à l’appui, Mballo DIA THIAM soutient que la question de la retraite ne saurait être un facteur d’exclusion parce que le SUTSAS est une association privée. «Dans le Code du travail n’existe aucun article qui exclut un retraité d’une compétition électorale. De même, poursuit-il, le Statut général des fonctionnaires, à travers la Loi 6133, ainsi que les Conventions internationales du travail traitant de la liberté et du droit à la négociation 85 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT), les Protocoles, n’interdisent nulle part l’élection d’un retraité dans un syndicat», apprend-t-il. Pour convaincre, il cite à titre d’exemple le patron de l’UNSAS, la centrale syndicale mère du SUTSAS, Mademba SOCK, le Secrétaire général de la CNTS, et de la coalition des cinq centrales syndicales, Mody Guiro, qui sont tous, aujourd’hui, des personnes âgées. «Le problème de la retraite est un faux problème. Nous ne sommes pas dans ce jeu de «ôte-toi que je m’y mette», prévient-il. A ce sujet d’ailleurs, Mballo DIA THIAM pense que ceux qui réclamaient un rajeunissement ont été bien servis car, relève-t-il, «46 des 51 membres du BEN sont constitués de jeunes soit un taux de rajeunissement de 90,19%, bien que cela ne soit une obligation car toutes les générations sont d’égale dignité et aucun argument légal ne pourrait justifier l’exclusion d’une catégorie». En outre, il fait remarquer que le poste de secrétaire général national adjoint est occupé par le secrétaire national des jeunes du SUTSAS sortant, présentement chargé des jeunes de l’UNSAS en la personne de Yakhokh FALL.
Quant à la représentation régionale au nouveau BEN, le Secrétaire général reconduit précise que 12 des 14 régions ont obtenu au moins un poste électif dans le BEN et les deux régions qui avaient boudé (Thiès et Matam), ont vu leurs secrétaires généraux devenir membres es-qualité du BEN et siègeront en même temps que les autres, avec les mêmes droits et prérogatives que les élus.
A l’analyse de cette «campagne de diabolisation, de dénigrement et de désinformation» dans le contexte actuel, Mballo DIA THIAM attire l’attention sur le fait que le SUTSAS est un syndicat qui dérange, de même que And Gueusseum qu’il drive également. «Il y aurait même une cabale contre la direction du SUTSAS», dénonce Mballo DIA THIAM. Qui s’empresse, toutefois, de signaler : «Nous sommes préparés à toutes éventualités».
S’attaquer à l’essentiel
Qu’à cela ne tienne, pour Mballo DIA THIAM et ses camarades du nouveau BEN du SUTSAS, «en dépit de toutes considérations subjectives et des écarts de langage et de comportement notés durant cette épreuve, sans doute sous le coup de la passion, c’est le moment plus que jamais de faire preuve de dépassement et de se retrouver autour de l’essentiel, car ce qui nous lie est plus important que ce qui pourrait nous séparer». Ainsi, ils en appellent à «la sauvegarde du patrimoine national qu’ils ont en commun, le SUTSAS, à la sérénité et au calme à ceux qui auraient ressenti de la frustration après le vote, la démocratie étant la loi de la majorité dans nos prises de décisions dans le respect de la minorité».
Abdoulaye  SIDY

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J