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RESTITUTION DU PATRIMOINE AFRICAIN

Le Sabre d'El Hadji Oumar Tall prêté au Sénégal pour 5 ans


«La place de ce sabre est bel et bien ici, auprès des peuples qui composent l’empire qu’a fondé Elahdji Oumar qui comprend aujourd’hui une partie du Sénégal, de la Guinée, du Mali...», a soutenu le Premier ministre Français, Edouard Philippe, lors de la cérémonie de restitution officielle par la France au Sénégal du sabre du marabout et résistant sénégalais à la conquête française, ElHadj Oumar Tall, ce dimanche à la salle des banquets du palais présidentiel. Mieux, le chef du gouvernement français a rappelé «l’engagement» de son pays dans le processus de restitution du patrimoine africain. 
Un beau discours qui cache, cependant, bien des réalités pas du tout rassurantes que Rfi Afrique révèle. «Il s’agit pour l’instant d’un prêt de cinq ans consenti au Sénégal». Le site français de préciser que «pour rendre définitivement le sabre, le dernier mot revient aux députés français qui devront voter une loi».«C’est le symbole d’une unité retrouvée qui fait que la réconciliation sur le plan culturel entre la France et les États concernés va se consolider davantage», explique, sur Rfi, El Hadji Ibrahima Ndao, professeur et historien, cité hier par SeneWeb. Parce que, selon lui, «aller au musée du Louvre ou aller au musée du Quai Branly et voir là-bas des objets qui visiblement ne viennent pas de la France, mais de nos sociétés ou de nos pays, cela crée un certain malaise, même si on ne le dit pas».
En 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à rendre les œuvres spoliées par la France à ses anciennes colonies 
après la publication du rapport conduit par les universitaires Felwine Sarr et Bénédicte Savoy.
Le sabre du conquérant musulman sénégalais Elhadji Oumar Tall séjourne depuis près d’un an au Musée des civilisations noires (MCN) à Dakar. Il était précédemment gardé au musée des armées de France à Paris. La cérémonie de remise et de sa restitution a été précédée par la signature de la convention de dépôt entre la ministre française des armées, Florance Parly, et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a appris l’APS du service protocolaire de la présidence de la République. 

Abdoulaye SIDY


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