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NATHALIE KANEM : 

«Les droits reproductifs des femmes et des filles ne sont pas négociables» 

Nairobi - La directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), Nathalie Kanem, a rappelé mardi le caractère non négociable des droits reproductifs des femmes et des filles, lesquelles, assure-t-elle, "seront protégées et soutenues".


"Les droits reproductifs des femmes et des filles ne sont pas à négocier. Nous les protégerons et les soutiendrons", a-t-elle déclaré à la cérémonie officielle d’ouverture de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD).
"Nous sommes venus à Nairobi parce que nous refusons d’accepter que les bons progrès soient suffisants", a-t-elle fustigé, avant d’évoquer les "innombrables personnes […] agressées sexuellement, blessées et traumatisées". Des victimes qui, paradoxalement, "[…] sont plus susceptibles d’être honteuses et blâmées que les auteurs qui les ont attaquées".
La responsable du Fonds des Nations unies pour la population a également évoqué la problématique des femmes et des filles mourant du fait de complications de la grossesse, pourtant ’’entièrement évitables’’. 
Elle s’offusque de ces "vies écourtées, sans autre raison que notre incapacité collective à fournir les soins de santé dont elles ont besoin et qu’elles méritent, comme c’est le droit de tout être humain".
Elle soutient qu’il est permis d’espérer "mettre fin à la pauvreté et à la faim, améliorer la santé et le bien-être humain, garantir une éducation de qualité, ou parvenir à la paix et à la prospérité, si chaque femme et chaque fille [parviennent à] vivre avec dignité et respect".
"Il y a une raison fondamentale pour laquelle nous défendrons la santé et les droits sexuels et reproductifs. Nous le ferons parce que c’est juste. Et le monde ne devrait pas attendre encore 25 ans. Les droits reproductifs sont des droits de l’homme", a-t-elle argumenté.
Selon Mme Kanem, "la voie à suivre est de se concentrer sur un seul nombre. Et pour l’UNFPA, ce nombre est nul. Zéro besoin non satisfait de contraception, de sorte que chaque femme et adolescente peut décider pour elle-même où, quand tomber enceinte, et combien d’enfants à avoir".
"Zéro décès maternel évitable, Zéro violence sexiste, Zéro cas de mutilation génitale féminine, zéro enfant et mariage forcés. A partir de ce jour, unissons nos mains pour consigner le viol et l’agression sexuelle", a-t-elle exhorté. 
Pour arriver à ces résultats, la directrice exécutive de l’UNFPA déclare : "Il faudra des données complètes et novatrices sur la population pour se concentrer sur ceux qui sont les plus en retard. Telle est la vision énoncée dans la Déclaration de Nairobi. Notre programme est inclusif. Nous ne laisserons personne derrière nous."
"Aujourd’hui, c’est le temps d’agir et maintenant. La santé et les droits sexuels et reproductifs sont importants parce que les femmes et les filles comptent […]", a-t-elle conclu.

De l’envoyée spéciale de l’APS : Sokhna Khadydiatou SAKHO

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