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[Bulletin santé] 
La pneumonie, «le tueur silencieux» des enfants de 0 à 5 ans


Les chiffres sont glaçants. 2800 enfants âgés de 0 à 5 ans sont décédés en 2018 pour cause de pneumonie au Sénégal. Pis, 84 041 des cas de ce «tueur silencieux» ont été enregistrés entre janvier et octobre 2019, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Heb) rendu public ce mardi 12 novembre, décrété par l'Organisation mondiale de santé (Oms) journée mondiale de la pneumonie.   Chaque année plus de 155 millions d'épisodes de cette maladie sont diagnostiqués à travers le monde. La majorité survient dans les pays en voie de développement.
«Les maladies respiratoires constituent une priorité mondiale de santé publique. Elles sont responsables d'une morbidité et d'une mortalité très importante chez l'enfant. Elles regroupent toutes les affections de l'arbre respiratoires allant des voies respiratoires hautes (nez) jusqu'aux alvéoles», a-t-on indiqué dans la note technique sur les affections respiratoires chez l'enfant. Laquelle précise que «chez les petits, ces affections sont diverses et variées, dominées par les infections respiratoires aigües banales ou sévères (pneumonies, pleurésies, bronchiolites, laryngites, angines, bronchites, etc), l'asthme, la tuberculose. 1,5 million de décès par an sont dus à la pneumonie. C'est la deuxième cause de mortalité (27%) après la mortalité due aux affections néonatales (40%)».

Les facteurs déclencheurs


En fait, les principaux facteurs favorisants sont, entre autres, la malnutrition, l'anémie, la drépanocytose et l'infection à Vih. Le Docteur Alioune Badara Tall de la Direction de la santé, de la mère et de l'enfant (Dsme), lors de la rencontre d'orientation des journalistes sur la pneumonie, a fait savoir que la pneumonie est transmissible par voie aérienne avec des agents infectieux comme les bactéries, les parasites ou champignons. Il y a aussi des facteurs favorisants et facteurs de risque lié à l'environnement à savoir inhalation liquide, produit toxique, moisissure, poussière, pollution de l'air intérieur par promiscuité et tabagisme passif.

Réduire la mortalité de 20‰ d'ici 2030

Ainsi, il a listé les objectifs, stratégies et interventions mis en œuvre dans la lutte contre cette pathologie, à savoir : réduire la mortalité des moins de 5 ans au moins de 20‰ d'ici 2030, éliminer les décès, renforcer le plaidoyer pour la priorisation de la pneumonie, renforcer la capacité des prestataires et la gestion des urgences, amener la communauté à adopter des comportements adéquats pour la prévention et le recours précoce aux soins et sécuriser les produits d'importance vitale (oxygène et dispositif).

Vaincre la pneumonie par l’allaitement au sein au cours des six premiers mois de la vie

  

Il s'y ajoute la supplémentation en micronutriments, la réglementation pharmaceutique, la standardisation, les politiques, les normes et protocoles, la formation sur les urgences néonatales et pédiatriques, la décentralisation des soins jusqu'au niveau communautaire. Sur les actions préventives, Dr Tall soutient qu'il y a la vaccination, l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois, la nutrition adéquate, la supplémentation en Vitamine A, le lavage des mains au savon, la réduction de la pollution de l'air intérieur ainsi que le recours précoce aux soins. En fait, le spécialiste relève que sans allaitement au sein au cours des six premiers mois de la vie, le risque de mourir de pneumonie est 15,1 fois plus élevé. Il en résulte aussi pour les nourrissons âgés de 0 à 5 mois un risque de mortalité toutes causes confondues.
Toutefois, les services du ministère de la Santé et de l'Action sociale ont avancé que «la rationalisation de la prescription des antibiotiques est un impératif car leur utilisation abusive favorise l'émergence de bactéries multi-résistances qui est devenue une grande préoccupation de santé publique dans nos pays».

Source: SeneWeb

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