Accéder au contenu principal

ACCÈS AUX SOINS DES MIGRANTS EN FRANCE :

20 mesures… un recul des droits


Ce 6 novembre au matin, le Premier ministre Edouard Philippe annonçait – comme convenu – ses 20 mesures sur l’immigration. Parmi elles, certaines portent sur l’accès aux soins des migrants : les personnes devront être arrivées en France depuis 3 mois pour bénéficier du régime de la Sécurité sociale (via PUMa, le dispositif ayant remplacé la CMU). Un délai de prise en charge sera imposé pour les soins non urgents. Les prothèses du genou, de hanche et la chirurgie de la cataracte seront notamment concernées. A ce sujet, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) proposait un délai de 9 mois.
Concernant l’Aide médicale d’Etat (AME), destinée aux étrangers en situation irrégulière, les mesures prises par le gouvernement restreignent encore la couverture médicale «déjà complexe». Pour enclencher une couverture, un médecin devra justifier du motif de consultation. Et toute personne en condition de résidence irrégulière devra mettre à jour sa situation pour bénéficier de ce dispositif. Le déplacement à un bureau de la Sécurité sociale sera en outre obligatoire pour y avoir accès. Jusqu’ici, cette démarche pouvait tout simplement s’effectuer par courrier. Enfin, les migrants dans l’obligation de quitter le territoire ne pourront plus bénéficier d’aucune aide.

10 associations réclament le retrait de ces mesures

Pour 10 associations de défense des droits, «ces annonces représentent des reculs sans précédent pour l’accès aux soins de ces personnes», fragiles sur les plans physique et psychique.
L’instauration du délai de carence de 3 mois avant d’être couvert par la Sécurité sociale va retarder la prise en charge des patients. Leur première consultation pourra donc survenir seulement «à un stade plus avancé de leur pathologie qui devra être traitée par les urgences, déjà saturées», dénoncent les associations. Et la suppression de l’accès aux soins pour les personnes devant quitter la France «laissera de nombreuses personnes à la rue sans droits, aggravant leur précarisation».

Source : Destinationsante.com 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J