Accéder au contenu principal
Le coronavirus est-il plus dangereux que la grippe ou le SRAS?
 
Le taux de mortalité du coronavirus est-il plus proche de la grippe saisonnière ou d'Ebola? Se répand-il à la vitesse de la rougeole ou de la grippe H1N1? Grâce aux données des institutions internationales et des universitaires, il est possible de comparer ces virus.

De jour en jour, le nombre de personnes contaminées par le coronavirus ne cesse d'augmenter. L'épidémie a pour l'heure fait 106 morts en Chine, et au moins 4400 personnes sont actuellement infectées.
Si 98% des personnes contaminées vivent pour le moment en Chine, le coronavirus a déjà commencé à traverser les frontières touchant par exemple la Thaïlande (8 cas), les Etats-Unis (5 cas) ou encore la France, dont quatre ressortissants sont actuellement hospitalisés.
Ces chiffres en constante progression sont-ils inquiétants? Si on se fie aux données des experts 1, il semble nécessaire de les relativiser.

Un taux de mortalité et de contagion relativement bas

Actuellement, sur 4400 personnes, 106 sont mortes. Ce qui donne un taux de mortalité de 2,39%. C'est beaucoup plus qu'une grippe saisonnière (0,32%) mais c'est aussi nettement moins que le virus Ebola (41%), qui avait décimé de nombreux pays africains au milieu de la décennie (plus de 11.000 morts depuis 2014).
Même constat lorsqu'on regarde le potentiel de contagion de la maladie - ce que les experts appellent le "taux de reproduction de base" (R0). Actuellement, selon l'Université de Toronto, une personne contaminée par le coronavirus est susceptible d'infecter entre 1,4 et 3,8 autres personnes. Le coronavirus est donc plus contagieux que la grippe H1N1 (entre 1,4 et 3,1) mais nettement moins que la rougeole (entre 12 et 18)

Comparez le coronavirus à d'autres virus et bactéries

Pour mieux vous rendre compte de la "dangerosité" du coronavirus (en rouge), vous pouvez utiliser l'outil ci dessous, qui recense les taux de mortalité et le potentiel de contagion de plusieurs virus et bactéries ayant tué ces dernières années.
Plus la bulle figure en haut du graphique, plus son taux de mortalité est élevé. Plus la bulle se trouve à droite du graphique, plus son potentiel de contagion est élevé 2.
Cliquez sur les bulles pour savoir de quel virus il s'agit. Faites dérouler le menu au dessus du graphique pour isoler les virus et les bactéries qui vous intéresse.
Comme on peut le constater, le coronavirus (en rouge) est loin d'être le virus plus meurtrier ou contagieux des dernières années. Il n'en demeure pas moins une menace pour la santé publique. 
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a renoncé pour le moment à proclamer une "urgence internationale", a cependant annoncé lundi qualifier la menace liée à cette épidémie d'"élevée".
1: les données de l'infographie proviennent d'institutions internationales (Organisation mondiale de la santé, Unicef), nationales (Inserm, Santé publique France, le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies), de revues spécialisées (The Lancet, The Journal of medical virology) ou d'universités (Toronto, Baltimore).
: lorsque les taux de reproduction de base donnent une estimation comprise entre deux chiffres - exemple la grippe H1N1, dont le R0 se situe entre 1,4 et 3,1 - nous avons choisi de diviser la somme de ces chiffres en deux pour obtenir un "taux moyen".

Source : AFP & BFMTV

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J