Accéder au contenu principal

CORONAVIRUS EN CHINE
 
L’État du Sénégal laisse ses ressortissants à l’épicentre de l’épidémie
 
Triste sort pour les ressortissants sénégalais établis en Chine, particulièrement dans la province de Wuhan, frappée début décembre dernier par l’épidémie de Coronavirus qui a déjà fait plus d’une centaine de morts dans le monde entier. L’Etat du Sénégal n'a pas encore prévu leur évacuation du territoire de ce géant asiatique, comme souhaitée.  

A moins que l’Etat change d’avis, les ressortissants sénégalais en Chine ne quitteront pas de si tôt l’épicentre de l’épidémie de coronavirus. Alors que la propagation de la maladie s’accélère depuis la province de Wuhan, les autorités sénégalaises se confortent dans une logique «de médecin après la mort», face à l’appel pressant de ses compatriotes qui souhaitent revenir au bercail pour se sauver de cette pneumonie foudroyante de l’ordre du SRAS en 2002 – 2003. Elles disent suivre «de très près l’évolution de la situation sanitaire de nos compatriotes en Chine», lit-on dans le communiqué du ministère des Affaires Étrangers et des Sénégalais de l'Extérieur parcouru, hier, par nos confrères de PressAfrik.com. Mieux, les services du ministre Amadou BA laissent croire que  l’Etat attend que la situation se complique pour engager le rapatriement de leurs compatriotes. «Dans l’hypothèse où la situation ne connaîtrait pas une nette amélioration, des discussions sont engagées avec les autorités chinoises pour étudier la possibilité d’obtenir une autorisation pour un rapatriement de nos étudiants», lit-on dans le document.   
Le bilan de l'épidémie de Coronavirus a déjà franchi la barre des 100 morts en Chine. Plusieurs pays dont les États-Unis, la France et le Japon préparent l'évacuation de leurs ressortissants. 
Pendant ce temps, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, à travers une mission diplomatique en Chine, «évalue la situation et examine les moyens d’envoyer, dans les meilleurs délais, un appui financier, à défaut d’un ravitaillement, au besoin, de nos étudiants sur place par les autorités universitaires chinoises», souligne-t-on dans la même source. Laquelle indique qu'«à ce jour, aucun compatriote n’a été contaminé». 

Le communiqué ministériel mentionne, toutefois, que le gouvernement sénégalais reconnait que «la mise en quarantaine de la ville de Wuhan a provoqué une ruée de la population vers les grandes surfaces, occasionnant la raréfaction et le renchérissement de certaines denrées de première nécessité. Cette situation engendre un état de stress chez nos compatriotes, dont la quasi-totalité est constituée d’étudiants». 

Les autorités sénégalaises de rassurer : «Notre représentation diplomatique est en alerte et certains étudiants qui ont pu être contactés par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur se disent, en effet, en bonne santé et suivent, à l’instar de toute la population de Wuhan, les mesures préventives édictées par les autorités chinoises pour éviter la propagation du virus».

«Nous sommes 12 ressortissants Sénégalais résidant actuellement à Wuhan. La ville est mise en quarantaine depuis des jours. Nous nous portons bien pour l'instant. Mais la situation s'empire de jour en jour. Nous sommes très fatigués en ce moment et espérons un rapatriement dans les meilleurs délais comme sont en train de le faire d'autres pays pour leurs ressortissants», a confié l’un d’eux, sous le sceau de l’anonymat dans un entretien téléphonique accordé lundi à Dakaractu.

Face à l’ampleur de la contamination de la maladie qui n’en finissait pas, la Chine a décidé le 23 janvier de mettre en quarantaine 11 puis 55 millions d’habitants, d’annuler les festivités du Nouvel An dans toute la Chine et d’interdire aux agences de voyage chinoises toute vente de réservations d’hôtels et de séjours à des groupes. 

 

Abdoulaye SIDY

 

 

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

UN MILLIARD 100 MILLIONS F CFA EN MATERIEL MEDICAL CONSENTIS

UN MILLIARD 100 MILLIONS F CFA EN MATERIEL MEDICAL CONSENTIS L’Etat perfuse ses structures de santé Le ministre de la Santé et de la Prévention Modou Diagne Fada a réceptionné hier du matériel médical d’un montant global d’un milliard 360 millions F Cfa, fruit des efforts de l’Etat du Sénégal et de la Coopération Luxembourgeoise. Le Sénégal marche vers la réalisation de l’accès universel à des services de santé promotionnels, préventifs, curatifs et ré-adaptatifs de qualité, sans aucune forme d’exclusion.   Des équipements médicaux et des moyens logistiques d’un montant global d’un milliard 100 millions de nos francs ont été mis hier à la disposition du ministère de la Santé et de la Prévention en direction des structures sanitaires du pays. Il s’agit d’un Angiographe mobile, avec les accessoires, destinés au service de la chirurgie thoracique du Centre hospitalier national de Fann, trois appareils de radiographie conventionnelle avec un système de numérisation, pour les centres...

CORONAVIRUS : UN MÉDICAMENT RÉDUIRAIT DE 79% LE RISQUE DE DÉVELOPPER UNE FORME SÉVÈRE

    Un laboratoire britannique a dévoilé lundi les résultats préliminaires d'une étude prometteuse, réalisée sur un faible échantillon de patients, dans le traitement du coronavirus. L'utilisation d'un médicament, le SNG001, pourrait permettre de réduire de 79% le risque de développer une forme sévère de la maladie. Un médicament, baptisé SNG001, réduirait de 79% le risque de développer une forme sévère du coronavirus, selon des résultats préliminaires dévoilés lundi par le laboratoire britannique qui le produit, Synairgen. Ce traitement inhalé utilise des interféron bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l'organisme contre les virus. L'étude menée par l'université de Southampton sur 101 patients conclut que les patients traités avec ce médicament ont 79% de chances de moins que ceux qui ont reçu un placebo de développer des formes sévères de la maladie, c'est-à-dire nécessitant respirateur, ou mortelles. Les patients traités avec...

[DOSSIER 1/4] Covid-19 : Quand les fake news grippent la vaccination

  Sans aucun doute, la désinformation a freiné la vaccination contre la Covid-19. Malgré la disponibilité de plusieurs vaccins au Sénégal, le bilan est peu reluisant, 10 mois après le démarrage de la campagne. Les populations sont toujours méfiantes et les rumeurs persistent. Malgré une communication intense, les autorités peinent à dompter les fake news. Ce qu’on craignait est arrivé. La psychose a fini de s’installer. Le doute semble triompher. «Les vaccins SinoPharm et AstraZeneca ont déjà causé la mort de trois personnes au Sénégal», avait barré à sa Une un quotidien de la place dans sa livraison du 16 avril dernier. Les anti-vaccins «jubilent». Ils avaient «alerté». De l’autre côté, les services du ministère de la Santé s’empressent de démentir. Une conférence de presse est vite organisée pour tuer la rumeur dans l’œuf. «Depuis qu’on a commencé la campagne de vaccination, aucune personne n’est décédée après avoir pris un vaccin, que ce soit le SinoPharm où l’AstraZeneca. Nous...