CARRIÈRE DES TECHNICIENS SUPÉRIEURS DE SANTÉ
Les
oubliés de l’Etat
Le sort des Techniciens supérieurs de santé (TSS), qui n’ont toujours pas de plan de carrière défini, préoccupe les syndicalistes de «And Gueusseum» qui s’en offusquent.
Le sort des Techniciens supérieurs de santé (TSS), qui n’ont toujours pas de plan de carrière défini, préoccupe les syndicalistes de «And Gueusseum» qui s’en offusquent.
La Convergence SUTSAS-SAS a du engager
la lutte pour obliger l’Etat à signer en fin 2008 un accord pour le relèvement
au BAC du niveau de formation des infirmiers d’Etat (IDE) et sages-femmes
d’Etat (SFE). Ce qui a permis à la première promotion de démarrer les études en
2009 et de subir sa graduation en 2012. Puis la même année, l’Etat a signé le
décret n° 2012-1312 du 16 novembre 2012 modifiant et complétant le décret
n° 77-887 du 12 octobre 1977 portant statut particulier du cadre des
fonctionnaires de la santé publique et de l’action sociale.
«Malheureusement, déplore l’Alliance des
syndicats autonomes de la santé (Asas) «And Gueusseum», durant tout ce
processus, il n’est nullement question du sort des Techniciens supérieurs de
santé». Et, pour le syndicat, la sortie de la première promotion en 2012 a fini
de mettre en exergue une des principales limites du décret n° 2012-1312 qui
n’avait pas pris en compte leur plan de carrière.
Pourtant, relèvent Mballo DIA THIAM et Cie,
ce sont ces mêmes Techniciens supérieurs de santé, qui assurent la formation de
ces infirmiers et sages-femmes qui, à leur sortie, sont de la hiérarchie B1,
alors que leurs formateurs sont restés à la hiérarchie B2 (inférieure). En
plus, soulignent-ils, les infirmiers et sages-femmes de la hiérarchie B1, après
quatre années d’exercice, se présentent au concours d’entrée des «Techniciens
supérieurs de santé», subissent deux ans de formation pour intégrer un
corps de fonctionnaires de la hiérarchie B2 après. Ce qui, à leurs yeux, «est à
la limite paradoxale». Ils expliquent que cette situation incompréhensible a
fait l’objet d’une revendication, d’abord posée par le SUTSAS, puis versée dans
la plateforme de «And Gueusseum» qui a obtenu en 2018, toujours par la
lutte, la création des nouveaux corps dans le secteur de la santé. Cet accord
fut matérialisé par le décret n°2018-1430 modifiant et complétant le décret
n° 77-887 du 12 octobre 1977 portant statut particulier du cadre des
fonctionnaires de la santé publique et de l’action sociale, qui crée le Corps
des administrateurs de soins.
«Ce corps offre un cadre d’accueil aux
infirmiers et sages-femmes d’Etat de la hiérarchie B1 qui devraient intégrer le
corps des administrateurs de soins après une formation supplémentaire de deux
ans. Cependant, le plan de carrière des Techniciens supérieurs de santé
actuellement en service n’est toujours défini, plus de sept ans après la sortie
de la première promotion des IDE et SFE recrutés au Bac», fustigent Mballo DIA
THIAM et ses camarades. Afin de corriger cette anomalie, ces derniers s’acheminent vers un panel sur «le plan de
carrière des Techniciens Supérieurs de santé», vendredi 31 janvier prochain, à
Dakar. Ils trouvent que la grande équation réside sur la nature du processus à
mettre en place pour leur versement dans le corps des administrateurs de soins.
Car, si le MSAS s’est accordé avec le SUTSAS et «And Gueusseum» pour une
formation complémentaire afin de combler les gaps de connaissances et de
compétences à l’image des infirmiers d’Etat et sages-femmes d’Etat pour leur
passage de la hiérarchie B4 à B1, d’autres organisations syndicales prônent leur
reversement automatique dans les nouveaux corps. Il s’agira donc d’arriver à définir
un mode opératoire du reclassement des Techniciens supérieurs de santé dans le
corps des administrateurs de soins.
Abdoulaye
SIDY
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