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SÉNÉGAL 

Une mère met au monde des jumeaux et meurt au cours de son évacuation à l'hôpital, faute d'ambulance

Au Sénégal, il y a encore des femmes qui perdent la vie en donnant naissance. A Thiès, une dame du nom de Madeleine Ngom, originaire du village de Baback et domiciliée à Sanghé, a perdu la vie au cours de son évacuation à l’hôpital régional de Thiès, peu après qu’elle a donné naissance à des jumeaux.


Si l'accouchement s’est bien déroulé selon les sœurs catholiques, l’incompréhension reste le sentiment le mieux partagé à Sanghé. Chez les proches de Madeleine Ngom, certains évoquent un coup du destin. Anna, la cadette, évoque avec amertume les derniers instants de vie de celle qui a laissé derrière elle des nouveau-nés, un garçon et une fille, et un mari qui souffre de handicap. «Elle a accouché tranquillement. Elle n'était pas malade. Les sœurs de Sanghé (dont la sage-femme) l’ont assistée. Après l'accouchement on lui a donné à boire de la bouillie, puis elle commencé à avoir des saignements. On a essayé de l'évacuer à l’hôpital régional de Thiès. Faute de disposer de l'ambulance du poste de santé, on a pris un véhicule mais il est tombé en panne. Il en sera de même pour le deuxième véhicule venu la transporter», regrette Anna au téléphone de Seneweb. Et cet incident sera fatal à Madeleine Ngom, qui décède en cours de route.
Une des sœurs catholiques, jointe par nos soins, confirme les propos de Anna. «Elle a accouché avant-hier (vendredi : ndlr) vers 14 h. Elle devait être évacuée sur Thiès parce qu’elle avait des vertiges et elle saignait abondamment. Mais l’ambulance n’était pas disponible, le gestionnaire était parti aux champs, dit-on. Lorsque le véhicule des sœurs est tombé en panne en cours de route, elle a été mise dans un autre véhicule qui lui aussi tombe en panne. Peu après ils ont été coincés dans les embouteillages à l'entrée de Thiès, confie-t-elle. Ils ont demandé qu'on leur cède le passage, en vain. Si c’était une ambulance, peut-être qu'elle serait arrivée à temps à l'hôpital et qu'elle serait en vie aujourd’hui…».

«Il faut débourser 10.000 Frcs pour bénéficier des services de l’ambulance»

Au niveau du poste de santé de Sanghé, déplore-t-elle, «pour disposer de l'ambulance, il faut payer 10.000 frs. Et les villageois n’ont pas ces 10.000 francs, alors ils sont souvent obligés d'appeler un taxi. Quant à nous, on l’a évacuée à temps et on lui avait remis tous les papiers y afférents», explique la sœur.
Selon nos informations, l'ambulance est un don dont le village a bénéficié. Mais les populations ne peuvent pas en bénéficier, faute d’argent.
La dépouille a été rendue à la famille qui a procédé à son inhumation. Madeleine Ngom laisse derrière elle des jumeaux et leurs ainés (des garçons et de des filles), et un mari veuf et handicapé. En attendant l'intervention des autorités et des bonnes volontés pour venir en aide à la famille, les jumeaux ont été confiés aux sœurs religieuses.

Source : seneweb 

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