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SEMINAIRE DES FUTURS PRETRES DE NGASOBIL

Creuset d’une classe d'intellectuels

La qualité de son enseignement lui vaut une aura internationale. Mais le collège de Ngasobil a pris ses marques dans l’apprentissage du latin et du grec qui lui confère la réputation d’un creuset d’excellence. 

«J’étais fier de voir récemment dans internet : ‘’Barthélémy Faye, un avocat franco-sénégalais au chevet de la Grèce’’. Ce sont eux qui ont sauvé l’économique de la Grèce comme avocat». Par ces propos, Abbé Georges Nguirane Diouf, directeur du séminaire des futurs prêtres de Ngasobil tente de démontrer Ô combien son collège fait la fierté de tout un pays dans le domaine éducatif. Croisé sur les lieux, Abbé Diouf souligne que dans cet environnement studieux ont grandi des âmes bien nées devenues aujourd’hui magistrats, avocats au barreau de Paris, et même officiers des forces Armées sénégalaises grâce à la rigueur dans la discipline. Une place de choix que, très souvent, les anciens pensionnaires se sont fait au sein des élites grâce à la qualité de l’enseignement dans ce séminaire où l’accent est mis sur l’apprentissage des lettres classiques. «Etant au niveau collège, Ngasobil est rattaché à l’Inspection de l’enseignement et de la formation (Ief) de Mbour. Si ses pensionnaires ont un plus, c’est grâce aux lettres classiques à savoir le latin et le grec sur lesquelles le collège insiste beaucoup», précise Abbé Diouf. Et d’ajouter : «le prêtre a besoin de ces deux langues puisque la langue officielle de l’Eglise est le latin et le grec la langue de la Bible. C’est important pour ceux qui veulent faire des études ecclésiastiques de faire le latin et le grec. Même s’ils ne deviennent pas prêtres, cela est un grand bénéfice pour eux. C’est pourquoi, on compte beaucoup de séminaristes parmi les grands avocats, magistrats et officiers des Armées qui sont d’anciens pensionnaires du collège».
D’après Abbé Diouf, avec le latin et le grec, ils ont une base qui les pousse à aller loin.
Mais, si Ngasobil rayonne dans le milieu éducatif, c’est parce que des enseignants de qualité ont été recrutés comme cela se fait en France. «L’encadrement est assuré par les prêtres dont un Français et des professeurs parmi lesquels un Ivoirien et un Tchadien les années passées», confie-t-il. 
Le séminaire de Ngasobil contribue beaucoup à l’éducation dans le pays. Paradoxalement, l’établissement scolaire n’a pas, de façon particulière, le soutien de l’Etat et ne fonctionne que grâce aux efforts de l’archidiocèse en plus de la contribution à hauteur de 40% des parents d’élèves. Des enfants dont la tranche d’âge varie entre douze et seize ans devant être bien nourris, bien traités, et mis dans de bonnes conditions d’études. Le budget de leur prise en charge peut atteindre 16 millions 200 mille F Cfa pendant l’année académique, soit un million 800 mille F Cfa par mois, confie le maître des lieux.

Abdoulaye SIDY

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