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LOUMA DE NGUENIENE, QUAI DE JOAL   

Le VIH/Sida  invité indésirable sur la Petite Côte

Assurément, le marché hebdomadaire de Nguéniène et le quai de pêche artisanal de Joal constituent des secteurs clés de l’économie sur la petite côte. Mais, ces deux lieux bouillonnant de monde sont aussi un cadre propice à la propagation du Vih/Sida. 

Le marché hebdomadaire de Nguéniène est le point de ralliement de milliers de personnes venues d’horizons divers. Mais, au-delà de cette intense activité commerciale dans cette localité tous les mercredis de 6 à 19 heures, ce louma est le lieu de rendez-vous galants d’hommes et de femmes qui occupent les rayons des étales et autres gargotes sombres, dès la tombée de la nuit. Des dérives que très souvent la vente sur place de boissons alcoolisées comme le vin de palme encourage. Une situation qui expose la zone au danger permanent de la propagation du Vih/Sida. 
Sage-femme au poste de santé de Nguéniène qui polarise une dizaine de villages environnants, Nabou Tall Diongue soutient avoir enregistré cinq cas de séropositifs en mai dernier. A l’en croire, la situation est d’autant plus inquiétante que des patients perdus de vue sont fréquemment notés et qu’en dépit des risques encourus, «certains refusent d’admettre leur statut de séropositif et du coup refusent de se soigner».  
Cette situation de vulnérabilité prévaut également à Joal. Au quai de pêche artisanal, le plus grand de l’Afrique de l’ouest, s’effectuent d’intenses activités économiques entre Burkinabès, Maliens, Guinéens et Sénégalais. Des gens qui, très souvent, ont laissé derrière eux leurs femmes pour s’installer sur cette petite côte pour une période plus ou moins longue, ne sont nullement à l’abri de la tentation. Surtout pendant les périodes de grandes vacances. «Les infections sexuellement transmissibles sont assez important au quartier Santhie à la périphérie de Joal qui est une zone carrefour où près de 40% de la population du district est concentrés», soutient Dr Joseph Barboza, médecin chef du district de Joal. D’ailleurs, dira-t-il, la mise en place d’un kiosque de sensibilisation au niveau du quai, en plus des agents de santé communautaire, des relais et des marraines de quartiers (Bajénou gox) répond à ce souci de protéger la jeunesse contre la propagation du Vih/Sida à Joal-Fadiouth. «Fadiouth a un taux de prévalence du Vih un peu alarmant par rapport à la moyenne nationale égale à 0, 7%. Il y a des cas ici à Fadiouth. Parce que nous sommes dans une ville touristiques avec des entrées et des sorties sans compter les hors zones qui viennent ici», souligne pour sa part, Mame Fatou Faye Ndiaye, infirmière chef de poste de Fadiouth. Une structure qui polarise 1575 habitants. 
Des réseaux sociaux comme les pénc ainsi que la radio communautaire la Côtière sont mis à contribution pour faire face à la pandémie du Vih et des Ist. Dr Joseph Barboza souligne que le district est en train de travailler avec la mairie pour obtenir ses fonds de dotation dont le dernier en date encaissé remonte à 2011.     

 Abdoulaye SIDY

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