PARC FAUNIQUE
Quand
l’eau prive Ngasobil d’une réserve animalière
Ngasobil
veut faire de son rêve d’installer un parc faunique dans sa réserve foncière
une réalité. Mais la non maîtrise de l’eau dans cette zone prive les
populations de ce paradis animalier.
En 1863, la réserve de
Ngasobil avait une superficie de 1000 hectares. Présentement, elle s’étend à
peine sur 450 hectares, renseigne le Directeur du collège des futurs prêtres de
Ngasobil, Abbé Georges Nguirane Diouf. A l’en croire, le domaine s’est rétréci
car une bonne partie de son assiette foncière a été rétrocédée, comme c’est le
cas récemment avec la construction du lycée moderne de Joal assis sur 5
hectares. Et c’est pour tenter de sauver le reste de la réserve tout en le
mettant en valeur qu’un projet de parc faunique est en gestation. Mais,
celui-ci est assujetti à la maîtrise de l’eau, fondamentale pour la survie des
animaux. «Nous cherchons à introduire des
animaux, mais on a un problème d’eau pour le moment. On essaie de solliciter le
ministère de l’Environnement pour qu’il nous aide à régler ce problème. Mais
dès qu’on va maîtriser la question d’eau, on va introduire des animaux comme
par le passé», soutient Abbé Georges Nguirane Diouf.
Selon lui, le problème de
moyens se pose sérieusement. Un partenariat avec la direction des parcs
nationaux est prévu, révèle notre interlocuteur qui dit s’être entretenu avec
les autorités compétentes dans ce sens, il y a trois mois de cela.
L’écocitoyenneté est bien
assumée à Ngasobil où les prêtres sont en train de préserver l’environnement du
domaine clôturé, en interdisant de façon systématique la coupe de bois, et en
apprenant aux gens à respecter l’environnement. «C’est très difficile pour nous et en même temps, nous cherchons à
faire vivre la nature, introduire des animaux, parce que quand Senghor est
passé là, il a évoqué des souvenirs de son enfance ici à Ngasobil où il y avait
beaucoup d’animaux», se rappelle Abbé Diouf.
Pour plonger les visiteurs
dans cet univers d’enfance du président-poète Léopold Sédar Senghor, des pistes
ont été ouvertes, confie-t-il, tout en ajoutant que ce parc sera vraiment
ouvert à la communauté ; son aspect social devant être non négligeable.
Abdoulaye
SIDY
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