Accéder au contenu principal

VAINCRE SON HANDICAP ET REUSSIR DANS LA VIE

Mbaye, Khady et Isseu, ces figures iconiques du Centre Talibou Dabo

De par leurs parcours respectifs, couronnés de succès, Mbaye Djily Mbaye, Khady Mbaye et Dr Isseu Sall sont la preuve vivante que le handicap n’est pas une fin en soi encore moins synonyme de mendicité.Résultat de recherche d'images pour "Centre Talibou Dabo, Dakar"

Naître handicapé moteur ou le devenir ne saurait être un prétexte pour se laisser regarder de haut ou s’avouer vaincu dans la vie. Cela est plutôt un motif de révolte légitime pour déconstruire le paradigme en vigueur dans nos sociétés africaines selon lequel « l’handicapé n’est bon à rien, sinon pour aller faire la rue ». C’est une hypothèse qu’il faut battre en brèche pour ce qu’elle est fausse. En cela, le centre Talibou Dabo est un modèle achevé de retrait des enfants de la rue et fait en sorte que les enfants qui, d’emblée présentés un handicap et dont on disait qu’il n’avait pas le potentiel pour suivre les cours, de mettre un terme à ces idées reçues et de s’engager résolument dans la voie de formation et d’encadrement d’autres enfants. Les exemples sont légion dans cet établissement. Des enfants y ont été accueillis et ont brillamment réussi leurs vies. C’est le cas, selon le Directeur du centre Mademba Sow, de Baye Djily Mbaye, qui a été interné au centre et qui, actuellement, en est son chef du département informatique et chef du service d’audit interne. Djily est doublement diplômé en informatique et en administration sanitaire et sociale.

Une autre figure iconique du centre, Mme Khady Mbaye qui a démarré ses enseignements scolaires à l’âge de 12 ans à cause de la lourdeur de son handicap. Malgré tout, elle a été bien suivi et bien encadré au point qu’elle est revenue au centre avec un diplôme de niveau Bac + 8 dans une des plus prestigieuses universités américaines, l’Université de Kansas. Elle a été promue à son retour au Sénégal car en plus de son riche cursus scolaire, Khady Mbaye est titulaire de deux masters en éducation spéciale et en management. Elle a toutes les aptitudes pour évoluer dans pareil milieu.

Une troisième fierté de Talibou Dabo est incarnée par celle que Mademba Sow remplace au poste de Directeur du centre. Etant gamine, Dr Isseu Sall a été appareillée et suivie dans cette structure qu’elle a eu l’honneur de diriger. Cela lui a permis de poursuivre ses études correctement et de décrocher son doctorat en médecine. Avant de se spécialiser dans deux domaines pointus à savoir la neurologie et la médecine physique. Aujourd’hui, Dr Isseu Sall fait partie du cercle restreint des 15 neurologues que compte le pays pour près de 15 millions d’habitants. « Pour dire toute la pertinence de ce centre qui aide à tirer d’affaire beaucoup d’enfants qui, à priori étaient partis pour être stigmatisés mais qui, in fine, se retrouvent dans la population active et productive », magnifie le Directeur du Centre Mademba Sow. Fidèle à sa mission d’encadrement et de suivi des enfants en situation de handicap moteur d’origine cérébrale, le centre tend la main à ses partenaires et à l’autorité de tutelle pour l’aider à asseoir ses moyens logistiques roulantes, alimentaires. Chapeau bas à la Bhs qui a accepté de financer entièrement les cadeaux pour les 200 enfants du centre à l’occasion des fêtes de Noël.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J