CHARCUTEE PAR SA CO-EPOUSE :
Oumou Diop et son
avocat ne partagent pas la même peine
Déçue, Oumou
Diop, du nom de la femme charcutée par sa co-épouse trouve la sentence prononcée,
mardi dernier, des plus douces pour celle qui méritait d’endurer les pires
supplices de la vie pour avoir commis pareil acte. Un point de vue que ne
partage pas l’avocat de la partie civile. Me Bocar Arfang Ndao magnifie plutôt
l’exemplarité de la peine infligée à Salimata Diaw.
Le dossier Oumou Diop, du nom de la femme charcutée par
sa co-épouse, a été vidé ce mardi au tribunal de grande instance de
Pikine/Guédiawaye. Condamnée à 5 ans de prison ferme, la mise en cause,
Salimata Diaw, doit aussi payer 3 millions de francs Cfa à titre de dommages et
intérêts à la victime. Là où le parquet avait demandé la somme de 200 mille
francs Cfa d'amende.
Mais, Oumou Diop n'est pas contente de la peine de 5 ans
infligée à sa co-épouse. Jointe au téléphone par Seneweb, elle déclare : « Je
suis étonnée, de même que ma famille. La peine est trop minime. Ce qu'elle m'a
fait est intolérable et inhumain. Devant les gendarmes, elle a déclaré m'avoir
raté, qu'elle voulait me tuer. Mais, à ma grande surprise, à l'audience, elle a
nié sur toute la ligne. Quant à mon mari, il est surpris par les déclarations
de Salimata Diaw qui avait dit qu'il est un ivrogne. Son mariage avec lui est
fini. Cependant, je laisse tout entre les mains de Dieu, la justice n'a pas
bien tranché, mais ce qui est fait est déjà fait ».
Cependant, l'avocat de la partie civile, Me Bocar Arfang
Ndao, est d'un autre avis : « Je suis satisfait du point de vue de
l'impact par rapport à la société. L'idée de faire emprisonner n'est pas, en
soit, le plus important, c'est le message qui est lancé à l'endroit de la
société. Toutes celles qui seront tentées, à l'avenir, d'attenter à l'intégrité
physique d'une co-épouse vont y réfléchir par deux fois avant de passer à
l'acte », a-t-il martelé.
La robe noire de souligner en sus : « Le signal est
fort à l'endroit de la société parce que les actes de violence, même du point
de vue statistique, se sont renouvelés ces derniers temps. On a déjà eu un
homicide et un meurtre, sans parler d'autres cas où des personnes ont souffert
d'actes de violences de la part de leur épouse ou de leur co-épouse. Ce qui
n'est pas normal. Dans une société, la norme est ce qui est accepté par le plus
grand nombre. Donc, il faut que ceux qui ne sont pas d'accord apprennent à se
plier à cette norme. Tant qu'il est admis qu'on peut avoir quatre épouses, il
faudrait s'aligner sur ça », a-t-il plaidé.
Abdoulaye SIDY
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