Accéder au contenu principal
PLUS DE 250 DEPOTS DE VENTE DE MÉDICAMENTS ILLÉGAUX 
  
Touba, une ville en-poison-née 

Résultat de recherche d'images pour "médicaments de la rue"


Le nombre de points de vente de médicaments irréguliers découverts à Touba glace le sang dans les veines : Le service régional du commerce de Diourbel dit y avoir dénombré «plus de 250 dépôts de vente» pour «plus de 35 pharmacies régulièrement installées». «Les médicaments font aussi partie des dossiers de Diourbel. A Touba, on peut décompter plus de 35 pharmacies régulièrement installées et plus de 250 dépôts de vente de médicaments qui officient publiquement et ne sont pas inquiétés», a déclaré hier mardi le responsable du service régional du commerce, Amadou Touba Niane.
Il s’exprimait au cours d’une visite de courtoisie de la ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises Assome Aminata Diatta dans les nouveaux locaux du service régional du commerce de Diourbel. Ce, après la cérémonie d’incinération de produits impropres à la consommation dans le département de Mbacké, rapporte l’Agence de presse sénégalaise.
Le marché illicite des médicaments est un réel problème de santé publique à Touba où ces dépôts foisonnent, à côté des pharmacies légales, avec une offre de produits contrefaits commercialisés sans gêne dans cette cité religieuse. On a une idée de leur implantation tous azimuts au marché «Okass», devant les structures sanitaires et les différents édifices publics où ces dépôts gardent une parfaite similitude dans leur fonctionnement avec les pharmacies régulièrement implantées. Les habitants interrogés à l’occasion d’une visite de terrain, organisée l’année dernière par la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), n’y voient apparemment pas d’inconvénients sur leur état de santé. Ces dépôts «clandestins» sont plutôt considérés comme une aubaine, une solution à la cherté des médicaments dont l’accès est beaucoup plus facile dans ces types d’établissements, avec, aussi, une possibilité de crédit. Une situation invincible eu égard à la «peur injustifiée» qui habite généralement les pouvoirs publics pour se montrer intraitables avec leurs tenants qui se sont souvent affublés du manteau de grands marabout, sans plus de détails. S’y ajoute que les règles clairement définies pour implanter une officine de pharmacie sont constamment foulées aux pieds à Touba.

L’option d’une réponse globale

Selon M. Niane, il faut «une réponse globale» à la question de la vente illégale de médicaments dans la ville de Touba, à travers une lutte devant impliquer «tous les départements ministériels concernés, notamment la santé, les forces armées, le ministère de l’Intérieur». «Le médicament est défini comme un stupéfiant que la police aujourd’hui encadre», a noté le responsable du service régional du commerce de Diourbel.
En attendant que la question soit tranchée par les personnes indiquées, il a dit que ses services ont pris les devants pour retirer des circuits de distribution «toutes les boites frappées par les dates limites d’utilisation lors des grands évènements pour enrayer les velléités de présence de ces produits». 
A en croire Amadou Touba Niane, cette «présence dissuasive», a permis à ses services de retirer en 3 ans d’opération près de 2084 articles pour une valeur de plus de 2 millions de francs CFA. Il signale qu’en parallèle, le service du commerce a mené des opérations de contrôle dans les pharmacies hospitalières de la région, au sein des districts sanitaires et des postes de santé. «Nous avons parfois été confrontés à des résistances car ils disent que nous n’avons pas le droit de les contrôler de la sorte alors que juridiquement, nous avons le droit», a-t-il fait savoir. 


Abdoulaye SIDY



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J