La stigmatisation des malades de Covid-19 met en danger l’entourage des malades eux-mêmes et peut réduire à néant la lutte contre cette pandémie au Sénégal, a averti le Pr Moussa Seydi, Chef de Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann.
« La stigmatisation constitue un danger, parce qu’elle peut réduit à néant
la lutte que nous sommes en train de mener », a-t-il dit lors du point de
presse bilan de trois mois de lutte contre le Covid-19, rapporte l’Agence de
Presse Sénégalaise.
Pour le Pr Seydi, la stigmatisation est dangereuse pour la personne malade,
elle-même. « A l’heure où je vous parle, il y a beaucoup de patients
graves à domicile qui refusent de venir à l’hôpital du fait de la
stigmatisation. Il y en a même des personnels de santé », a fait savoir le
responsable en chef du traitement des malades de coronavirus au Sénégal.
Selon le Pr Seydi, le traitement est essentiel, affirmant que la
« prévention doit rester la priorité ».
Le Chef de Services des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a relevé le
taux de létalité de 1% au Sénégal, soulignant qu’à la même période la létalité
était 2,5 fois plus élevée dans la région Afrique de l’OMS et six fois plus
élevée selon les données globales au niveau mondial.
« Le Sénégal n’a pas vécu ce que l’on craignait, du fait probablement
des mesures prises très tôt, de la jeunesse de la population et d’autres
facteurs », a-t-il souligné.
Le Pr. Seydi a précisé que « guérir du Covid-19 est la règle, mais
plus que le nombre augmente, plus le nombre de cas graves et de décès va
augmenter ».
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