Accéder au contenu principal
SENEGAL-GOUVERNEMENT

LA SUPPRESSION DU POSTE DE PM, UN PAS VERS LE MIEUX D’ETAT (MAHAMMED BOUN ABDALLAH DIONNE) 

La suppression prochaine à terme du poste de Premier ministre est un pas vers la politique du mieux d’Etat que le président Macky Sall veut imprimer à son second mandat, a déclaré samedi 6 avril le chef du gouvernement Mahammed Boun Abdallah Dionne, chargé le même jour de former un nouveau gouvernement appelé à faire aboutir cette réforme.

"Le chef de l’Etat m’a demandé de préparer dans les jours qui arrivent, au plus tôt après la composition du gouvernement, de finaliser cette grande réforme pour aller vers le mieux d’Etat. Et cette réforme passera par la suppression de l’échelon intermédiaire qu’est le Premier ministre", a-t-il déclaré. 

Selon Mahammed Dionne, il "est venu un temps nouveau, le temps d’un mieux d’Etat pour rapprocher justement l’administration des administrés comme le chef de l’Etat en parle très souvent à travers le concept d’administration de développement". 

Dans cette perspective, la suppression du poste de Premier ministre va également permettre "d’accélérer les réformes", pour qu’elles aient plus d’impact, "uniquement pour le bonheur du peuple sénégalais", a indiqué le chef du gouvernement. 

A en croire le Premier ministre, le chef de l’Etat souhaite ainsi "commencer les grandes réformes administratives par déjà le haut de l’exécutif", avec comme finalité de "diminuer les goulots d’étranglement pour que l’information circule davantage, pour qu’enfin, toute la grande ambition que porte le président Macky Sall à travers le PSE, qui est le soubassement programmatique de son action pour ce mandat, ait davantage d’impact".

L’ancien secrétaire générale de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye, désormais secrétaire général du gouvernement, note de son côté que cette décision "est en parfaite cohérence avec les récentes sorties du chef de l’Etat à travers lesquelles il exprimait sa volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à la conduite des affaires publiques’’, ce qui passe selon lui par le resserrement mais également le recentrage des "missions essentielles de l’Etat". 

"Afin donc de faire la preuve de la transformation publique du Sénégal, par la gouvernance d’abord, le chef de l’Etat a décidé de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’exécutif par le rapprochement du niveau d’instruction des dossiers que constitue le gouvernement, du centre de décision que constitue ou qu’incarne le président de la République et ses services", a-t-il détaillé.

A l’en croire, le processus décisionnel, mais également, le suivi et l’évaluation des décisions "n’en seront que mieux ajustés". 

"C’est cela le recentrage de l’Etat par le haut d’abord", a-t-il souligné, avant d’ajouter que c’est pour cela que "le chef de l’Etat a jugé approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale que constitue la fonction de Premier ministre pour être lui-même au contact direct avec les niveaux administratifs chargés de l’application de l’exécution, mais également de la mise en œuvre".

APS

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

PERCEPTION DES BOURSES A L’UCAD

Le busines des « apprentis coutiers » devant les guichets de paiement Le circuit de paiement des bourses scolaires à l’Ucad est de plus en plus dense. Etudiants, payeurs et vigiles se livrent à un courtage insoupçonné pour se tailler leur part du marché, quand bien même aucune partie ne veut être à l’indexe. Campus universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, au rez-de-chaussée du pavillon D, s’égosillent des groupes d’étudiants aux portillons qui servent de guichets de paiement. Dans une bousculade indescriptible de part et d’autre du bâtiment qui converse avec la mosquée de ce temple du savoir,   la cacophonie brouille le calme observé au lieu de culte. Mais, ici comme ailleurs au pavillon I ou au Camp Jeremy, l’ambiance est identique. La guerre des affiches entre listes officielles et parallèles fait rage aussi : « Paiement Faseg : le 25 mars 2011. Liste ouverte à la 416 A. Nb : ‘’Daw Thiow’’ »  ; « Mardi 22 mars 2011. Lots 1 et 2 rappel ouverts au 303 A. Nb : Kouko Khottiwatt dina
CENTRALE À CHARBON DE SENDOU   Un désastre pour les communautés locales  A la veille de la 5 ème réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad) ce jeudi 31 octobre à Abidjan, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin African Alliance  et Gender Action, entre autres organisations de la société civile, se font l’écho de l’appel des femmes de Sendou qui demandent à la banque de tenir ses promesses et d’arrêter la centrale à charbon en pleine crise climatique.  Alors que la crise climatique s'aggrave sur le continent africain, le moment est venu pour la BAD d'agir, déclarent, dans un communiqué, Lumière Synergie pour le Développement (LSD), WoMin et Gender Action, faisant écho aux appels des femmes de Bargny. Ces organisations de la société civile appellent la BAD à entamer une consultation communautaire à part entière, particulièrement avec les femmes, à écouter directement leurs points de vue
LA SAGA D’UNE FAMILLE EMBLEMATIQUE Senghor : une naissance, deux versions C’est un véritable jeu de ping-pong entre Djilor et Joal autour de la naissance de Léopold Sédar Senghor. Si à Djilor, on croit dur comme fer que le président-poète y a vu le jour, à Joal, c’est tout le contraire qui est soutenu. Dans ces deux entretiens qui vous sont proposés sous forme de regards croisés, on est allé à la découverte de Diogoye, le père, Gnilane Bakhoum, la mère et des autres ascendants de Senghor. Une histoire jamais racontée par le passé.   DJIBY DIOUF, TABOR DE SENGHOR A DJILOR DJIDIACK Très actif dans l’écotourisme à Djilor, Djibril Diouf, 53 ans, est de la lignée matriarcale de Léopold Sédar Senghor connue sous l’appellation en Sérère de Tabor. Après 17 ans passés en France, il travaille aujourd’hui autour du royaume d’enfance du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.   Le DIOGOYE : Comment vivez-vous la rivalité saine avec  J