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DOTATION TARDIVE DE FONDS AUX STRUCTURES DE SANTE

Awa Marie Coll Seck ne veut plus entendre d’excuses des élus locaux...

En référence au six milliards de Fcfa de rallonge du budget alloué aux collectivités locales pour 2015, le ministre Awa Marie Coll Seck ne veut, désormais, plus entendre d’excuses d’élu local à propos du retard constaté dans l’octroi des fonds de dotation aux structures sanitaires. L’Union des associations des élus locaux du Sénégal (Uael), chargée de transmettre le message, invoque en revanche une insuffisance de ressources allouées eu égard des nombreux domaines de compétences transférées et du nombre de collectivités locales augmenté par l’Acte 3 de la Décentralisation.

Si dans l’Acte 3 de la Décentralisation, il y a eu des notes spécifiques pour la Santé, le gouvernement le doit à l’intérêt des élus locaux pour le secteur. Pour autant, le ministre de la Santé et de l’Action sociale ne veut pas perdre de vue que l’octroi des fonds de dotation aux structures de santé reste encore problématique partout dans le pays. Voilà pourquoi, Pr Awa Marie Coll Seck a chargé le représentant des élus locaux, Ousmane Badiane d’être l’interprète du gouvernement auprès de tous les maires et de toutes les personnes qui s’occupent du secteur de la santé au niveau décentralisé pour surmonter le débat qu’il y a toujours sur les fonds de dotation. Mme Seck et M. Badiane étaient, tous deux, à la réunion du Comité interne de suivi (Cis) du Plan national de développement sanitaire (Pnds 2009-2018), lundi dernier à Dakar. «C’est un sujet que nous abordons régulièrement, mais que nous devrions surmonter d’autant que vous dites : non seulement, il y a des moyens, mais il y a des moyens qui vont être augmentés. Vraiment, il n’y a plus d’excuses», martèle le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui dit, malgré tout, savoir compter sur la diligence de l’Union des associations des élus locaux du Sénégal (Uael). Les fonds de dotation alloués aux structures de santé dans les différentes localités du pays servent, entre autres, au paiement d’une partie du personnel, à l’achat de médicaments et de carburant pour les ambulances afin de faciliter les évacuations sanitaires.
L’enveloppe allouée aux collectivités locales a, en effet, augmenté de 6 milliards de Fcfa pour l’exercice de 2015, soit une hausse de plus de 5,5%, selon le ministre Omar Youm. Ce dernier qui a en charge la Gouvernance locale, le développement et l’aménagement du territoire dans le gouvernement a fait cette révélation, dimanche dernier, à l’occasion de l’Assemblée générale constitutive de l’Association des présidents de conseil départemental du Sénégal.    

... qui déplorent un trop plein de compétences transférées
Admettant  que la question des fonds de dotation revient très souvent lors des réunions entre acteurs de la santé, Ousmane Badiane qui a représenté à cette rencontre l’Union des associations des élus locaux (Uael) soutient que les élus ne manquent pas de volonté pour assumer la compétence qui leur est transférée dans le domaine de la santé.Mais, clarifie-t-il, les fonds dont on parle arrivent aux collectivités locales presque en fin d’années. Ceci, compte tenu de la longue procédure depuis le vote de la loi par l’Assemblée nationale jusqu’au moment où les fonds sont mis à disposition au niveau des paieries municipales et régionales. Toutes choses qui expliquent, selon M. Badiane, le retard dans l’octroi de ces fonds aux structures de santé.
En dépit des raisons qu’il avance pour justifier l’arrivée tardive des fonds de dotation à leurs bénéficiaires, Ousmane Badiane croit dur comme fer que le problème fondamental, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de ressources transférées aux collectivités locales. Il soutient que le ministre Omar Youm lui-même le reconnaît. «Autant les ressources ont augmenté de 6 milliards de Fcfa, autant le nombre de collectivités locales a augmenté. De 571, on est passé à 599 collectivités locales pour pratiquement neuf domaines de compétences qui sont transférés ainsi que d’autres nouvelles générations de compétence placées entre les mains des élus locaux», contre-argumente le représentant des élus locaux pour qui, d’ailleurs, ses pairs sont placés devant une situation compliquée. Selon lui, beaucoup de charges pèsent sur les épaules des élus locaux pour promouvoir ce que la loi leur demande à savoir le développement économique et sociale dans leur territoire. Après tout, M. Badiane soutient que les élus locaux se sont engagés, dans le cadre de la couverture maladie universelle (Cmu), à ce qu’il y ait dans chaque collectivité locale, au moins, une mutuelle de santé. Mieux, ajoute-t-il, ils se battent pour qu’on inscrive déjà dans le code général des collectivités locales l’obligation pour chaque collectivité locale de mettre sur pied une mutuelle de santé. Ce qui, selon lui, participe de l’effort des élus locaux d’accompagne l’Etat.   



Abdoulaye SIDY        

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